Une transition écologique inégale?

Pour que la transition écologique n’engendre pas un accroissement des inégalités sociales!

L’actualité est brûlante et nous renvoie à nos responsabilités. Face au réchauffement climatique et à la guerre en Ukraine, le constat est sans appel : il faut réduire notre consommation d’énergies fossiles maintenant et sur le long terme.

Cet objectif pourrait être atteint à la condition que le plus grand nombre d’entre nous parvienne à décarboner ses usages. La bonne nouvelle est que des solutions existent : remplacer les systèmes de chauffage individuels par des pompes à chaleur communes, massifier l’utilisation des transports en commun, faire preuve de sobriété dans ses habitudes de consommation, revenir à une économie circulaire. Formidable ! Mais ces nouveaux modes de vie seront-ils à la portée de tout le monde ?

Observons ces solutions en intégrant la contrainte du portefeuille. Prenons l’exemple d’une famille modeste, locataire d’un logement à loyer modéré en zone péri-urbaine. Cet appartement est souvent vieillissant et mal isolé, les coûts de chauffage sont déjà très élevés et pèsent sur le budget du foyer, qui doit donc rogner sur ses dépenses de santé ou d’alimentation. Le jour où le propriétaire ou la régie décide d’effectuer des travaux pour améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment (isolation, huisseries, pompe à chaleur), leur coût très important entraînera inévitablement une augmentation du loyer. Par conséquent, cette famille devra se déplacer vers des zones, certes plus abordables, mais aussi plus éloignées des grands centres-villes, des transports en commun et de leurs lieux de travail. Avoir une ou deux voitures est de ce fait clairement nécessaire pour cette famille, et l’acquisition d’une voiture électrique neuve est impossible.

Cette famille se retrouve ainsi : exclue de la politique de rénovation des bâtiments, exclue des dispositifs de mobilité douce ou électrique, soumise à l’augmentation du prix des énergies fossiles et ainsi piégée dans la précarité énergétique. Il est évidemment inutile de lui demander d’avoir en plus une consommation sobre, locale et bio alors qu’elle a déjà du mal à joindre les deux bouts !

La précarité énergétique est un drame bien réel, qui oblige une partie non négligeable de la population à rester à l’écart d’une économie dite verte ou décarbonée, non par manque de volonté ou d’engagement, mais par manque de moyens. Cet enjeu écologique et social majeur ne doit pas rester dans l’angle mort des réflexions. Pour résoudre ce conflit, il est impératif de mettre en place des mesures sociales très ambitieuses et de changer en profondeur notre économie. Et toujours : réparer, réutiliser, recycler, relocaliser, mais aussi créer des circuits fermés et favoriser les méthodes « low-tech »!

Et vous, comment faites-vous pour réduire votre bilan carbone et votre facture d’énergie, quelles solutions concrètes mettez-vous en œuvre ?

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