Demain, coopération ou compétition?

À quoi ressemblera le monde de demain, qui va le construire et avec quels principes fondateurs?

L’apparition du Coronavirus a brutalement dévoilé aux yeux de tous les fragilités d’un modèle économique et social en fin de course. Des changements profonds sont désormais inéluctables, nos sociétés doivent évoluer. Mais à quoi ressemblera « le monde d’après » ?

Personne ne le sait précisément mais des tendances se dessinent : les progrès technologiques vont s’accélérer, la santé sera plus que jamais au cœur des stratégies politiques et industrielles, l’environnement local sera privilégié mais les échanges internationaux ne vont pas s’interrompre pour autant. Nous assisterons également à une multiplication de comportements guidés par la recherche du progrès social et écologique. Quelles seront les motivations des centaines de millions de personnes qui vont s’engager dans ce nouvel élan de solidarité : un gain maximal, la gloire personnelle, le pouvoir solitaire ? Non, car ces objectifs relèvent tous d’une compétition qui sera stérile face aux enjeux qui nous attendent.

Nous croyons que la coopération va prendre le pas sur la compétition. Dans un monde plus ou moins stabilisé où tout semblait accessible, la compétition régnait. Le vainqueur était celui qui vendait le plus de voitures, le plus de téléphones ; celui qui nourrissait le plus grand nombre de personnes, qui instruisait les meilleurs élèves, qui attirait le plus grand nombre de talents. Nous sommes aujourd’hui projetés dans un monde nouveau où les défis sont immenses. Nos civilisations, aussi éloignées soient-elles, se retrouvent toutes confrontées aux mêmes écueils : réchauffement climatique, accroissement des inégalités sociales, pandémies, récession économique, fragmentation géopolitique.

Nous disposons de tous les moyens nécessaires pour surmonter les épreuves à venir : des connaissances scientifiques, des technologies de pointe, des associations efficaces et solidaires, des entrepreneurs talentueux, des travailleurs engagés. Parviendrons-nous à rassembler tous ces atouts pour faire émerger les solutions vitales dont le monde a besoin ? Est-ce que le premier laboratoire qui trouvera un vaccin contre le coronavirus pourra le produire à très grande échelle et le vendre à un coût décent pour toutes les populations? Est-ce que les pays les plus vertueux en matière d’émission de CO2 parviendront à décarboner l’atmosphère si leurs voisins ne participent pas à l’effort ? Est-ce qu’une association, aussi engagée soit-elle, permettra d’effacer les inégalités sociales dont souffrent des milliards d’individus ? Est-ce qu’un gouvernement aura suffisamment de poids (et de courage) pour maintenir les nombreux mais fragiles équilibres géopolitiques ? Sans coopération, la réponse sera à chaque fois non. Les solutions à ces problèmes mondiaux seront nécessairement créées dans un élan collectif et coopératif.

Alors, qui va s’en charger ?

Bien sûr, le monde est doté d’institutions qui œuvrent à une meilleure coopération internationale : l’Organisation Mondiale de la Santé, la Conférence sur les changements climatiques (COP), le G20 ou encore l’UNESCO. Mais elles ne suffiront pas. Il est de notre responsabilité de rediriger nos comportements individuels vers davantage de coopération : adopter les gestes sanitaires barrières, veiller à notre empreinte carbone, consommer de manière responsable et consciente, privilégier le local, favoriser l’économie circulaire, faire preuve de solidarité envers les plus faibles, ajuster et relocaliser les outils de production, soutenir le développement humain par l’emploi, la santé, l’éducation et le divertissement.

Tout cela est à notre portée et produira un impact puissant et rapide sur l’avenir de nos sociétés.

Cette fois-ci, nous gagnerons tous ensemble ou nous perdrons tous ensemble. Face aux enjeux planétaires, les compétiteurs solitaires n’en sortiront pas vainqueurs. Alors soyons déterminés et coopérons pour un monde meilleur!

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